485. Troisième partie. Le verbe. II. Modes non personnels. Chapitre XXIV. PARTICIPE. II. Adjectif.

Publié le par Grammaire Basque

485. Le participe employé adjectivement suit à peu de chose près les règles de l'adjectif.

 

1º Epithète, il se construit comme l'adjectif, mais on peut indifféremment le placer avant ou après le nom qu'il qualifie.

 

Ex. : otsoak har dezake ardi kondatuetarik ou kondatu ardietarik, le loup peut se servir parmi les brebis comptées.

 

2º   Attribut, on le met communément au nominatif singulier ou pluriel.

 

Ex. : sagarrak ontuak dira, les pommes sont mûres (litt. mûries).

 

L'attribut au nominatif indéfini est archaïque avec un verbe.

 

Ex. : Jainkoa izan bedi benedikatu, que dieu soit béni.

 

Par contre, le nominatif indéfini existe quand il y a ellipse du verbe.

 

Ex. : Erranak erran, ce qui est dit est dit.

 

Quant au partitif, courant en souletin, il paraît très fantaisiste en labourdin et bas-navarrais . on ne le trouve que dans les chansons : julufria ez da loreturik, l'oeillet n'a pas fleuri (litt. : n'est pas fleuri).

 

3º L'apposition, très fréquente en basque au sens que nous avons précisé à propos de l'adjectif, se met au nominatif défini ou encore au partitif. (Cf. nos 265, 272.)

 

La construction en est très libre.

 

Ex. : aita-amek hain arthoski altxatua [altchatua], ez diotet orai ahalgerik eman nahi, si bien éléve par mes parents, je ne veux pas maintenant leur faire honte (noter que altxatua [altchatua] est apposition à je sujet actif); hiritik itzulia, ez da lur-lanetan artzekoa, revenu de laville, il n'est pas disposé à travailler la terre (ici itzulia est apposition de il, sujet au nominatif);lagun guziek erasiatua, ez dut nik erasiatuko, litt. : grondé par ses camarades, moi, je ne le gronderai pas (erasiatua est apposition d'un complément direct) ;

lagunek erasiatua, ez diot nik fitsik erranen, litt. : grondé par ses camarades, moi je ne lui dirai rien (erasiatua est apposition d'un complément au datif);

edan niro basoa betherik, je boirais le verre plein ;

tristaturik, jarri zen, il s'assit tout attristé ;

goiz-goiza jinik ez zuen karrosaren huts egiteko perilik, arrivé de très bonne heure, il ne risquait pas de manquer la voiture.

 

NOTA. La liberté est si grande pour le partitif qu'il est souvent impossible de dire si l'on se trouve en présence d'une véritable apposition ou d'une proposition participiale absolue (Cf. nº 498.)

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